|
L'Etoile d'ATACAMADu 23/02/2013 au 8/03/2013 Samedi 2302/13 Jour J Lever à 8h – C'est tout blanc dehors, presque 10cm de neige ! 9h 20 nous allons à la gare, ma tante nous emmène. 9h 50 Départ de St Etienne – A St Chamond plus de neige, nous ne sommes pas dans le même monde ! et nous arrivons à Paris à 13h 02 Il fait froid à Paris et gris. Beaucoup de monde, c'est un départ en vacances. A 16h 30, nous retrouvons Serge sans Cathy et les autres participants – Nous en connaissons certains dont Bernard le toubib et Dominique qui était avec nous en Mongolie. Embarquement 19h et décollage 19h 40 – Arrivée à Madrid à 21h 10 Le vol pour le Chili a du retard Nous partons à 2h 35 au lieu de 23h 55 Dans l'avion, nous ne sommes même pas à côté mais beaucoup de passagers sont dans le même cas, pas très sympa vu le nombre d'heures de vol. Dimanche 24/02 Et oui, nous sommes dimanche et nous voilà en Amérique du Sud -1ère fois que l'on pose un pied dans un pays sud-américain. Nous atterrissons à 16h française, 12h au Chili. Serge et le guide nous emmènent manger dans le centre de Santiago, vers les halles. Après, nous allons au marché artisanal "los doménicos". Juste un aperçu, pas le temps pour les emplettes, nous reviendrons après notre périple. Direction l'aéroport, l'avion pour le vol jusqu'à CALAMA est à 19h 25 – Décollage 20h locale – nous atterrissons à 21h 50 – nous récupérons les bagages, nous allons jusqu'à l'hôtel, installation et repas à 0h 30 – je suis KO – On monte se coucher, je pose la tête sur l'oreiller et BONNE NUIT Presque 2 jours de voyage, y'a plus personne. Lundi 25/02 Nous sommes à CALAMA – ALT 2250M lever 8h – Grosse nuit réparatrice. Trop bonne la douche, je suis ....presque neuve. 9h 30 petit déj et papote avec les autres membres du groupe pour faire connaissance. Première impression, il fait chaud, nous avons quitté l'hiver pour l'été, nous sommes dans l'hémisphère sud. Le soleil chauffe et tape dur dans le désert. 11h – Départ pour la visite de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert de CHUQUICAMATA ENORME ! Dans tous les sens du terme. Une mine avec tout d’abord, une ville construite au début de l’exploitation avec tout, commerces, écoles, théâtre, église, etc. abandonnée depuis car la mine gagne de plus en plus de terrain et grignote le reste. D'où une ville fantôme. Puis c'est la visite de la mine....en bus. Nous descendons jusqu'au point de vue. De là, le choc, un trou immense, énorme, de plus d'un km de profondeur !! où trafiquent des camions tout aussi énormes, des machines d'extraction monstrueuses. Vraiment à voir, mais une poussière impressionnante. Plus de 15000 personnes travaillent ici. Quand on connait le prix du cuivre, on comprend mieux. 13h, nous revenons à CALAMA pour partir en transfert à TOCONCE - Nous faisons la connaissance de Victor notre chauffeur de bus, discret et efficace. 2H de route à travers le désert d'ATACAMA. Et oui, nous y sommes, nous sommes dans le désert d'ATACAMA au CHILI. Nous avons signé, nous y voilà. Nous approchons des hauts sommets à 6000m enneigés. Sur la route, nous croisons des lamas et traversons le rio del Solida par un canyon – c'est beau. D'énormes cactus bordent la route, comme dans les westerns ! Arrivée à TOCONCE 15h – nous mangeons et après montage des tentes sur le "terrain de foot" et nous nous installons. Nous sommes à 3313m 17h, nous montons au-dessus du village de TOCONCE par un petit sentier à travers les cactus – une superbe vue sur un plateau et les sommets enneigés. SEULS au monde. Quand nous redescendons, un petit oiseau bleu fait un brin de chemin avec nous en nous suivant de pierre en pierre, c'est trop beau. 18h 30 – Briefing de Serge : demain étape d'acclimatation non chronométrée – Bernard, le toubib nous informe sur le mal des montagnes. 19h – repas dans la salle des fêtes du village, repas préparé par notre équipe chilo-argentine. 21h 20 – extinction des feux. Dodo. Mardi 26/02 TOCONCE Debout 6H 15 ! la boîte à outils a chanté !!! Petit déjeuner 8h 30 – ETAPE 0 – 16KM Départ de la boucle d'acclimatation. Adaptation à l'altitude. TOCONCE / AYQUINA Alti mini 2850m – maxi 3250m. Départ en descente, rapide puis brusque montée jusqu'au km 5. Nous courons sur la route. Tout le monde est parti tranquille. Dans la montée, nous marchons tous, nous sommes à 3000m et ça souffle. Surtout, ne pas faire n'importe quoi. Après 5km, ça descend puis c'est plat avec des "radadas". Sur le radada, je marche, je ne veux pas faire monter le cardiaque trop fort. Michel est devant entre 50 et 150m tout le long du parcours. Il finit devant et moi en seconde position. Arrivée au banos de Turi. Nous regardons arriver les coureurs et nous allons mettre les pieds dans une mare à bulles ! En fait nous sommes sur des terrains volcaniques donc nous faisons attention à ne pas nous retrouver enliser dans un trou mouvant. Petite toilette, tous sont arrivés, no problème. Nous remontons dans le bus pour rentrer au camp. 12h – Au campement, il fait une chaleur à mourir, le contraste avec chez nous. Pas question de rester sous la tente. Nous nous réfugions dans la salle, au frais. 13h – repas ensemble. Un hic ! Le toubib n'est pas rentré !! à 14h Serge, Didier et les Chiliens partent à sa recherche. A 16h les voilà de retour. Ils ont retrouvé Bernard, perdu et ensablé !!!!! Nous rangeons nos sacs car demain matin, nous changeons de bivouac. 17h 30 – démonstration du caisson de décompression, c'est Pascal qui sert de cobaye. 18h – Heure du briefing et présentation de l'étape, attention nous passons au-dessus des 4000m. 19h 30 – repas et rigolade autour de la table, c'est bon nous avons fait connaissance et l'heure est à la détente avant les morceaux de choix. 21h 15 – Dodo, tout le monde au lit. Mercredi 27/02 Lever 6h 15 – Il ne fait pas jour, nous rangeons et démontons la tente. Petit déj et départ pour le transfert à 8h. ETAPE 1 – 21KM 500 CASPANA – Geyser DEL TATIO Altitude mini 4160m - maxi 4410m 9h 30 – Arrêt du bus sur une piste au milieu d'un site grandiose. Nous sommes à 4245m, on le sent bien, le souffle, ouf ! Après le départ, à peine 1km de trot et ça grimpe. Les jambes coincent, en fait c'est l'altitude, je marche, prudente, beaucoup continue à courir. Michel est parti, devant, seul ! 2km, j'ai rattrapé 3-4 coureurs et je continue en marchant. Après 3km j'ai passé les 2 filles Yroko, la Japonaise et Dominique. Je marche beaucoup, je rejoins Max et nous partons ensemble. Passage du col à 4450m- ça souffle beaucoup et ça souffle court. Petite descente et re col Passo des Vizachas. Dans la descente on trottine, on papote et quelquefois on marche. 1er ravito au km 7,5 Bernard, le toubib nous attend. Nous sommes dans un endroit magnifique, tout est beau, grandiose, les sommets enneigés ou pas. Nous continuons notre chemin Max et moi, côte à côte. Nous croisons des 4X4, touristes, ils doivent nous prendre pour des fous, peut-être ont-ils raison. Toujours un petit salut et ils ralentissent pour la poussière. 2ème ravito au km 15,5 C'est Didier, le second de Serge qui nous accueille. Je remplis le bidon, ils se vident vite, le soleil et la chaleur à cette altitude sont violents, il faut boire sous peine de déshydratation. A 3km 500 de l'arrivée Max a un gros coup de pompe, hypo ! Je le laisse et continue seule jusqu'à l'arrivée mais la dernière petite descente est difficile. Arrivée 2h 42'18 – Michel 2h 18'43 Nous sommes à 4360m Nous attendons les autres concurrents. Max arrive 2' après moi. Tous arrivent en état. Jacques un peu plus fatigué 13h repas – j'ai la tête qui tourne, je mange mais sans plus, difficile, c'est l'altitude. Après montage de la tente, dur, dur et dou-ce-ment. Toilette, il y a des sanitaires, nous sommes dans un lieu touristique. Nous apercevons les geysers au loin. Ils ne crachent pas beaucoup, normal, c'est le matin qu'il faut les voir en activité. J'ai mal à la tête, je bois, je bois pour que ça aille mieux. J'ai couru en short et j'ai les cuisses qui ont pris un coup de soleil ! Heureusement en haut j'avais un t-shirt manche longue. 18h 30 Briefing de l'étape 2 19h 30 Repas sous la bulle, toujours dans une bonne ambiance. 21h Dodo, bienvenu. Jeudi 28/02 Lever à 5h 45 – Vive la grasse mat’ On prend nos habitudes, rangement et démontage, et on met les sacs dans le camion. 6h 30 Nous allons voir les geysers. Il y a déjà beaucoup de touristes arrivés en car ou en 4X4. Le jour se lève à peine. Beaucoup de geysers, c’est spectaculaire et cela fait de drôle de bruits, de la cocotte-minute à des bruits du fin fond des entrailles de la terre ! 7h 45 Nous repartons pour un transfert de 20km. Ce matin j'ai mis un corsaire à cause du soleil. 8h 50 – ETAPE 2 - 40Km en fait ce sera 33km Geysers del TATIO – GUATIN Altitude mini 2430m – maxi 4310m Départ pour 40km à 4320m au travers de grandioses paysages. Les hauts sommets, des chaos, un canyon, une lagune. Des animaux exotiques, les lamas, les flamands roses, des canards de toute sorte. 1er km en descente, Michel part devant, seul, suivent Max et Yroko. Nous contournons un étang où nagent de nombreux oiseaux. Après 1km je marche, le souffle court, les pattes ne suivent pas. 1ère montée puis nous arrivons sur un grand plateau ou l’on ne voit même pas le bout de la route. Michel caracole et moi je suis ... de loin tous les autres sont derrière. Il y a vent de face et c’est encore plus dur. Après 6km, nous courons en descente, un bel endroit. 8ème km – Ravito 1 c’est Pasqual , le Chilien qui m’accueille - photo et petit mot sympa, je remplis le bidon et je repars. Vers le 10ème km, on attaque un col. Dur, dur – 4100m en haut puis descente sur le village de MACHUCA, petite photo du village et des lamas sur le bord de la route puis nous longeons une lagune pleine de flamands. 2ème col au km 15 – Ravito 2 c’est Bernard. Remplissage du bidon et je repars, seule. En haut, c’est très beau. Des montagnes, des chaos de chaque côté de la route, des cailloux rouges, c’est magnifique, j’aime, je me sens libre, la vie est belle. Au km 17,5 , je croise le 4X4 de Serge et Didier. Serge m’apprend que l’étape ne fait que 33km. En fait, ils ont refait la route, plus large et surtout moins sinueuse. Bingo, 7km de gagner et à 4000m ce n’est pas rien, de plus ça descend jusqu’à l’arrivée. Je cours, je marche aussi, je ventile surtout à fond, je bois beaucoup. Km 24km, Ravito 3, les 3 marcheurs font une pose, Christiane, Pierre et Pascal et c’est Sébastian qui est au ravito. Je cours, je prends des photos et j’en prends plein les yeux. Je pense aussi en courant, mes petits, ma famille, les amis. MuMu tu serais là, ça te plairait comme la Mongolie, ce n’est pas pareil mais c’est aussi les grands espaces. Au loin, un volcan LICANCABUR à cheval sur la frontière CHILI et BOLIVIE. C’est trop beau, le sommet enneigé. Je descends toujours, voici le km 5, puis 4, 3, 2 – entre le km 2 et le km 1 nous traversons un canyon et le rio est bordé d’herbes de la pampa.. Une dernière montée et c’est l’arrivée, 3h 23'22 – Michel 3h 09'51. Je pars dans le 4X4 de Bernard jusqu’au camp qu’ont monté l’équipe Chilienne pour le repas de midi. Je reviens à pied le long du rio , 500m à vol d’oiseau mais 1k 500 par la route – avec Michel, nous balisons le raccourci pour les autres. A midi, c’est buffet à volonté, en plein désert, c’est très bon et nos Chiliens sont top et super sympas. 15h, nous reprenons le bus, 20km de transfert jusqu’à SAN PEDRO DE ATACAMA, petite ville typiquement sud-américaine au milieu du désert. Nous récupérons notre chambre pour 3 jours à l’hôtel, 3 jours sans bivouac mais surtout sans montage de la tente ! et avec la douche salvatrice. Après, nous faisons la grande lessive. 19h 30 résultat de l’étape et briefing de l’étape du lendemain. 20h Repas en ville au restaurant l’Estanka à 2 pas de l’hôtel. Nous y allons à pied. Nous mangeons avec Yohan et Maryse, les 2 Savoyards avec qui nous étions au Laddakh. Une très belle soirée avec un orchestre local, j’aime. 22h Extinction des feux. Vendredi 1/03 Lever à 6h 45 pour le petit déj – en fait, nous attendrons jusqu’à 7h 30 car à l’hôtel, ils ne préparent pas avant !!! bonjour les touristes qui partent très tôt. 8h 15 – ETAPE 3 – 35km RIO GRANDE Altitude mini 3040m – maxi 3435m Nous partons pour un transfert de 48km en bus. 9h Je trouve que ça part vite aujourd’hui, difficile de souffler.je cours, je marche, j’alterne. 5ème km en haut d’un col, dans la descente, je rattrape Michel et Max et je passe devant, ça va mais ça fait mal aux quadriceps, aie, aie, aie ! Km 9, ravito 1, Bernard nous attend, Max juste derrière moi, je repars en marchant. Vers le 10km 5 je suis au bas de la descente et c’est un interminable faux plat descendant qui me mine le moral. Max me rejoint, je me sens moins seule ! nous faisons route ensemble, c’est mieux. Faux plat jusqu’au 15ème km et après c’est 3km de côte comme Goudard à Marvejols-Mende mais avec l’altitude en plus. Donc, nous marchons ! Michel nous rejoint, il se sent mieux que dans la descente, les cuisses vous dis-je ? et lui il court dans la montée et se sera le seul. 18ème km – Ravito 2, c’est Didier, il prend des photos, plein des bidons et encore 1km avant le sommet. Il fait chaud, très chaud. Passage sous le porche au sommet et descente dans le canyon jusqu’à l’arrivée au milieu des rochers et des chaos. Consigne de Serge – Courez à droite à cause des chutes de pierres. 7km de descente sous le cagnard de plus en plus chaud, interminable. Je regarde le paysage autour de moi, c’est beau, heureusement car l’étape est difficile. Je prends des crampes aux mollets à 2km de l’arrivée !! dur, dur. 2H 46' 43 d'effort – 2h 43' pour Michel. Arrivée au village de RIO GRANDE au pied de l’église, magnifique. La table est mise à l’ombre d’un immense arbre. Je prends des photos, c’est vraiment très beau dans un endroit tellement hostile. Comment font les gens pour vivre ici ? car c’est un village avec des habitants que nous ne verrons d’ailleurs pas. 4 gars de la «”DDE” Chilienne viennent nous voir. Nous les avions croisé sur l’étape et Serge leur avaient raconté d’où on venait et où nous allions, ils n’avaient pas voulu le croire. Je suis sure qu’ils nous ont pris pour des fous et............ ils ont sans doute raison !! car courir en plein soleil. Donc ils viennent voir, ils boivent un coup avec nous et ils font la photo. Rencontre sympa. Tout le groupe arrive, plus ou moins échelonné. Nous mangeons devant la petite église. Après nous rentrons en bus à l’hôtel. Bonne douche réparatrice et nous partons dans San Pedro en reconnaissance shopping souvenirs typique chiliens. 19h 30 Briefing de l’étape suivante et résultat 20h Repas au restaurant El Blanco 22h Coucher du guerrier Samedi 2/03 7h 30 Petit déjeuner à l’hôtel. Ce matin, j’ai le bide en vrac, pas top ETAPE 4 – 16Km 500 VALLEE DE LA LUNA Altitude mini 2430m – maxi 2560m 8h 30 Départ devant l’hôtel à travers les ruelles de San Pedro. Nous démarrons à l’ombre, ça fait du bien. Vers le 3ème km nous sortons sur une piste toute plate au milieu de nulle part. Puis nous traversons un gué, pieds dans l’eau puis jusqu’au Rav 1 c’est plat, plat. Mais je suis pas top. 9ème km - Ravito 1 c’est Didier. Après ça monte et au 10ème km après une légère descente, nous entrons dans la vallée de la Luna. Ouah ! MAGNIFIQUE. Encore une grimpette sur 1km, c’est vraiment comme sur la lune. Des rochers avec pleins de form érodées par le temps, le vent, le chaud, le froid. Du sel à perte de vue, des dunes. GRANDIOSE. Les kms passent mais doucement, j’ai pas la pêche, il faut faire avec, il fallait bien un jour sans ! Plus que 5km, ça descend jusqu’à l’arrivée. Plus que 4 puis 3, encore 2 et 1km. Enfin l’arrivée, je me mets l’ombre du 4X4 pendant un moment. Michel est arrivé 4’ avant moi. 1h 36' 26 et moi 1h 40' 19 Nous attendons le groupe et nous repartons en sens inverse. Au milieu de la vallée, nous stoppons pour faire des photos et profiter du site. Retour à l’hôtel à midi. 13h Repas au restaurant ADOBE. En sortant nous allons acheter les souvenirs. Petit repos avant de repartir pour la VALLEE DE LA MORT. Le bus nous laisse à l’entrée de la vallée et nous découvrons à pied. Encore un coin de l’Atacama EXTAORDINAIRE. Nous passons un très bon moment tous ensemble dans ce bel endroit. 19h 45 Briefing de l’étape du lendemain, pas piquée des vers ! 20h 30 Restaurant CASONA- Une bonne soirée, comme d’hab. 22h 30 Gros dodo. Dimanche 3/03 Lever à 7h. Nous plions bagages que nous emportons jusqu’au camion. 7h 30 Petit déjeuner 8h 25 Départ de l’hôtel pour un transfert en car de 85km. Je regarde le paysage défiler et je m’assoupis. Ne pas penser à ce que Serge nous a promis. Une étape d’enfer ! ETAPE 5 – 26Km 500 SOCAIRE – LAGUNA MISCANTI Altitude mini 3250m - maxi 4120m 9h 50 Départ à l’altitude 3250m ! Et nous n’allons pas descendre d’un poil au contraire. Donc prudence, je marche, je cours, dès que je sens les jambes ou le souffle qui coincent, je lève le pied. Km 7 Ravito 1, Bernard m’accueille. Michel et Max sont devant. Après le rav j’aperçois les suivants...pas loin. Je poursuis mon chemin. Je reviens sur Marie-Georges au 10km 500 puis 500m plus loin sur Pascal. Nous avons déjà monté 500m. Serge arrive en sens inverse, ce ne sera pas 29km mais 26 – Youpi ! 3km en moins et entre 3000 et 4000m, çà compte. 14km Ravito 2 Didier. Je remplis mon précieux bidon. Qu’est-ce que je consomme – Je repars tranquille, c’est une grande ligne droite. Je regarde mes pieds ou sur les côtés, les hauts sommets. C’est plus vert, la pampa. Au 18ème km, nous passons devant le bivouac. Sadique Serge. 1km 500 plus loin, on prend à gauche. Tout droit c’est l’Argentine. Maintenant c’est une piste très sableuse, les pas chassent. Nous croisons pas mal de 4X4, bus, autos aussi il y a beaucoup de poussière. Au début, c’est des radadas avec de nombreux virages, ce n’est pas monotone même si c’est difficile. Après 5km, entrée du parc naturel et c’est là que tout a commencé Mr le Président !!! une longue et interminable côte jusqu’à l’arrivée. Je crois qu’à part Michel, tous ont marché presque de bout en bout. 3h 39'04 et Michel 3h 16 A l'arrivée, je suis cuite de chez cuite. Très difficile étape. Les larmes de fatigue me montent aux yeux. Serge est toujours là pour nous attendre avec un mot gentil. Je vais mettre 2h à me remettre ! Nous sommes dans un endroit encore superbe, heureusement, ça fait du bien. Nous sommes au sommet d'un col, en contrebas, une lagune bleue azur avec les montagnes autour et pas loin de nous des vigognes qui courent à travers la pampa. Nous récupérons tous les autres, bien fatigués aussi. Nous redescendons jusqu'au bivouac en bus et pour nous remettre repas préparé par nos Chiliens, repas top du top. C'est bon, bien présenté, dignes de certains restos de chez nous mais nous sommes en plein désert et en camping, je leur tire mon chapeau, ils sont super. Après nous montons la tente, nous nous installons et toilette sans douche puis du repos. C'était une étape dantesque ! Avec une arrivée dans un décor de carte postale, ça valait le coup mais muy difficile. Après le repos, nous repartons vers la lagune pour faire des photos. En fait il y en a 2, les lagunes MINIQUES et MISCANTI, tout simplement magnifique et avec le coucher du soleil des couleurs sublimes. 19h 30 Briefing de l'étape suivante. Plus dure qu'aujourd'hui ce sera pas possible ou alors Serge est fou !!!! 20h Repas sous la bulle. 21h 15 Avant de se coucher, nous regardons le ciel. Des millions d'étoiles, la voie lactée, un ciel pur – Merveilleux. Lundi 4/03 Lever 6h 30 au son de la boite à outils comme tous les jours. On boucle nos bagages à la lampe frontale, il fait encore nuit. Nous déplantons et petit déj. 8h 10 Départ en bus pour un transfert de 32km. 8h 50 Victor nous pose au milieu de nulle part, le désert en somme. ETAPE 6 – 27km Laguna TUYAITO Altitude mini 4000m – maxi 4305m Départ tout dou-ce-ment. Fatiguée, ça commence à peser lourd les km, l'altitude, le soleil qui cogne. Comme d'hab je cours, je marche. Michel et Max sont devant moi l'un derrière l'autre moi je fais route avec Patrice W. mais je suis pas trop top. J'ai les bronches qui brûlent et je tousse ! Km 9 Ravito 1 Bernard nous attend, je mange de la banane, refait le plein d'eau et je repars toujours avec Patrice. On a remonté Pascal puis Marie Georges partis avant nous et au 10ème km Pierre. C'est un faux plat descendant. Vers 11km 500, Patrice me lâche, je ne le reverrai plus. Km 12, j'arrive vers le salar AQUAS CALIENTES, c'est blanc de sel. Je le contourne tout en regardant bien tout ce beau paysage. Derrière, pas très loin, Roland et Patrick. Et moi je marche seule que je chante pour m'encourager. Km 17,500 Ravito 2 – Didier et Serge qui fait les photos. Je suis pas top, ça me gave un peu d'être seule ! Mais soudain le panneau 5km d'avant l'arrivée. Et je n'ai plus de montre, plus d'altitude, plus de km, elle ne supporte pas les plus de 4000m ! tout comme moi. Je marche, cours, 4km, 3, 2 et au loin j'aperçois une silhouette sans doute Michel. Je ne vois pas le dernier km mais Michel vient à ma rencontre, j'avoue ça fait du bien : "plus que 400m, cest la fin" Ouf ! 3h 19'42 de sueur – Michel 2h 57' seulement Il y a beaucoup de vent. Nous sommes au sommet, au-dessus de la lagune Tuyaito. Je me mets au sec et nous allons en marchant au bivouac, sac sur le dos, 800m plus loin. Dans la foulée, nous montons la tente, repas de midi à 14h et repos sous la tente à l'abri du soleil et du vent. Après c'est infirmerie maison. Je perce l'ongle du pouce de mon pied gauche. J'ai l'habitude, comme en Mongolie, j'ai fait une ampoule et il s'est infecté. Au camp, il y a beaucoup beaucoup de vent, de poussière et de sable. Nous avons arrimé les tentes pour qu'elles ne soient pas emportées, cela leur est arrivé une année précédente !! 18h 30 Après la séance photos au col où nous tenons tout juste debout, nous préparons le sac pour demain. C'est pas facile ; la fatigue, l'altitude qui joue sur tous les gestes plus lents, l'espace réduit de la tente. Nous mettons un certain temps. 20h Briefing de l'étape 7 – Ca va être dur Repas et 21h 15 Dodo, bien mérité. Mardi 5/03 6h 30 Lever des troupes – Démontage et petit déjeuner. Nous sommes bien rodés, de vrais petits soldats !!!! 8h 15 Transfert de 29km en bus sur une piste pas très carrossable, heureusement nous avons un chauffeur, Victor qui conduit comme un chef. ETAPE 7 – 35KM EL LACO – Laguna LEJIA Altitude mini 4170m – maxi 4645m 9h 30 Départ à 4335m de l'avant dernière étape. Nous avons le vent de face. Les premiers km sont difficiles, la piste en très mauvais état avec du sable qui file sous les pieds. Je cherche ma trace pour courir en faisant le moins d'efforts, si c'est possible. Après 2km, je me retrouve avec Roland le Vosgien et Patrick, 2 gars super sympas. Nous marchons, courons et nous nous encourageons, chacun son tour nous passons devant pour nous entraider. Km 9 Ravito 1 Bernard est là, mais nous n'avons pas trop envie de parler, on prend du vent plein la figure. J'ai mis le tour de cou sur le nez et la bouche ! Nous redémarrons tranquille en marchant puis nous reprenons notre rythme. Je pense à mon pote Patrice qui passait sur le billard aujourd'hui, j'espère que tout va bien, je pense à toi. Au bout d'une grande pampa au km 18, le ravito 2, Pasqual notre Chilien est là en plein vent. Je prends mon 2ème bidon de maxim et nous continuons. 3Km plus loin, nous attaquons le col dont on voit le sommet et il est loin, très loin, très très loin. C'est dantesque, le vent toujours dans le nez et le pourcentage de la pente qui augmente. Roland et Patrick cèdent du terrain vers le 22ème km. Je continue en marchant de moins en moins vite. Premier "escalier" j'aperçois le ravito sur un faux plat avant le col. Km 27 Ravito 3 Didier et le Doc – petit mot d'encouragement, y'en a besoin. Le sommet est à 1km 500 et ça monte toujours plus avec toujours le vent pleine tête. Au sommet 4645m c'est plat presque 1km et soudain la descente. Les neurones boostés par l'altitude sans doute, je me mets à courir et je me sens des ailes mais les + 4000m calme tout très vite, donc petite marche et grand trot après. A 1km de l'arrivée Michel m'attend. Je cours et il a peine à me suivre, normal il y a 1/2h qu'il est arrivé ! Bas de la descente, dans la plaine désertique au loin le camp et soudain à 200m du point final ça me gave alors que c'est fini, c'est comme ça, lassitude. 4h 42' peut être un peu pour ça – Michel 30' de moins 4h 12 Je passe la ligne d'arrivée – embrassade avec Serge. Je suis heureuse, la course est finie ou presque, le plus
dur est fait. Je
suis heureuse, épuisée, vidée, essoufflée et .......... je pleure ! Les
émotions remontent à + 4000 – C'était terrible, très dur, diabolique, magique, merveilleux, dantesque – Serge est un sadique, je le redis !!! mais Super Serge pour ce raid dont nous avons tant rêvé. L'ATACAMA c'est grandiose mais dur, très très dur, EXTREME. Je rentre sous le barnum, bois un pepsi, ça fait le plus grand bien. Nous attendons les suivants puis nous mangeons le repas préparé par nos amis Chiliens, toujours très bons, EXCELLENT, le top. Ensuite, nous montons la tente (pour la dernière fois) toujours fatiguée. Repos une petite heure. Après goûter et discussion entre tous. 19h 30 Repas avec apéro : le pisco fait par Pasqual le Chilien. Briefing de la dernière étape que nous ferons tous ensemble. 21h 15 Gros dodo comme un bébé. Mercredi 6/03 6h 30 Lever des troupes, manœuvres habituelles mais dernière fois. 8h Nous montons dans le bus pour un petit km puis nous nous arrêtons pour faire des photos. Pas n'importe lesquelles. Lever du soleil sur la lagune LEJIA avec le reflet des montagnes dans l'eau. MA-GNI-FIQUE, une merveille. Que demande le peuple, un moment comme ça, c'est trop beau et on a pas besoin de grand-chose finalement pour être content et heureux. Nous reprenons le bus pour 14km de transfert et Victor nous pose dans la descente d'un col. ETAPE 8 – 16Km Laguna LEJIA – TOCONAO Altitude mini 2430m – maxi 4335m Nous partons tous ensemble et nous allons rester le plus possible ensemble. C'est une jolie vallée qui ressemble un peu à la Mongolie. Petite piste et à côté du vert. Ça descend 4300m, 4200, et nous sommes à 4000. On le sent de suite au niveau du souffle. Km 9 Ravito 1 Didier et le toubib sont là, fidèles au poste. Nous sommes pratiquement tous là. Danielle, Marie France les Marseillaises devant nous. La joyeuse troupe repart et nous poursuivons sur une piste en descente avec quelques "radadas", en discutant, marchant, courant, blaguant. Arrivée tous en cœur après 16km. 2h 01 pour tous. Le raid est fini. Accolade entre nous et le staff Serge, Didier, le toubib sans oublier notre équipe d'accompagnateurs Chilienne. Ils nous ont encore préparé un dernier super repas au milieu du désert. Au revoir à cette belle équipe et transfert en bus de 1h jusqu'à San Pedro ou nous attend une bonne douche bien méritée, le top après 3 jours en bivouac. 17h, nous repartons pour 1h 30 de bus vers Calama ou nous prenons un avion qui nous emporte à Santiago en 2h de vol, 1600km. Arrivée à Santiago, transfert jusqu'à l'hôtel, récupération de notre chambre, une suite, ma chouère !!! installation et RE douche. J'ai un look d'enfer, pas le bronzage cycliste mais les mollets rouges briques !! même avec la crème ça a brûlé, ça va cloquer et peler, super et pour les jupes faudra attendre un peu, sinon je vous dis pas le ridicule. Il est minuit je me couche, je n'attends même pas le plateau repas servi en chambre. Fatiguée Dodo, fais de beaux rêves ! Jeudi 7/03 8h 30 debout. Après un copieux petit déjeuner, nous partons à pied dans le centre de Santiago. Contraste de la ville grouillante, bruyante, fourmillante avec le désert d'Atacama. Nous nous promenons en regardant les bâtiments, édifices. Santiago, ville de 7 millions d'habitants (1/3 de la population chilienne) chargée d'histoire qui est actuellement très dynamique et en pleine évolution économique. A midi, nous rejoignons le groupe pour aller manger aux halles chez Don Augusto dans un beau cadre, un super moment avec des musiciens. 15h 30 nous partons un groupe de 9 pour aller prendre le funiculaire qui mène sur la colline de Santa Lucia qui domine la capitale. En panne mais remplacé par des navettes de bus. Nous passons un bon moment à regarder la ville d'en haut. La colline est aussi un lieu de forte croyance car les Chiliens sont catholiques et il y a beaucoup de monde qui visite cet endroit. Nous redescendons, toujours en bus puis ensuite à pied jusqu'à l'hôtel. Un moment de repos et moment d'écritures des cartes postales. A 20h, nous partons manger dans un quartier sympa et branché chez "les coiffeuses" En effet, le resto est au-dessus d'un salon années 50/60/70 – les petites salles ou les gens mangent sont décorer style brocante et tout ce qu'il y a dans ces pièces est à vendre, les chaises, tables, tableaux, lustres, etc. C'est un endroit particulier mais sympa. La soirée commence par l'apéro au pisco qui ne tarde pas à faire effet. La soirée est très joyeuse et festive. Tout le monde est cool et décontracté, c'est relâche. Moi, j'ai les neurones en vrac, le pisco même en petite quantité ça attaque !!!!! Serge donne le résultat final et remet à chacun de nous une statuette en bois, très belle, j'aime beaucoup, c'est un indien machuca. Nous rentrons à l'hôtel vers 0h 30. Vendredi 8/03 8h debout. Nous bouclons les valises et les laissons à la consigne de l'hôtel. 9h 15 Nous prenons le métro (très propre) jusqu'au Palais de LA MONEDA pour aller voir la relève de la garde présidentielle. 1/2h de spectacle impressionnant des militaires. Puis nous reprenons le métro pour aller au marché artisanal à l'autre bout de Santiago. Une sorte de petit village préservé, calme dans la bruyante capitale. Ça fait du bien. Nous arpentons le long des petites boutiques des artisans bijoutiers, du bois, des textiles et lainages (le célèbre bonnet chilien) des métaux. Il y a de tout à Los Domenicos pour les touristes mais pas que. 13h repas bio dans un resto
16h 30 Transfert
jusqu'à l'aéroport. On passe à l'enregistrement
et............................ on attend comme dans tous 20h 15 Décollage et retour vers la France. Ça va être long. Heureusement, nous voyageons côte à côte, c'est plus sympa. Samedi 9/03 13h (de chez nous) 9h au Chili – atterrissage à Madrid – 12h 45 de voyage, un peu cassé, un peu, beaucoup naze ! 16h 30 Départ pour PARIS. Dans l'avion, nous avons un commandant de bord au top ! Olé, olé. Il nous fait en français des citations du petit prince !! il chante, jamais vu mais tout le monde applaudit. 18h 30 Arrivée à Orly + de 18h de voyage. Nous ne rentrons pas à la maison ce soir. Trop tard pour traverser jusqu'à la gare. Nous dormons à l'hôtel à Orly. Nous prenons notre chambre, une bonne douche, un bon repas et dodo. Quel voyage. Dimanche 10/03 6h 40 - Encore debout tôt. Nous traversons en RER jusqu'à gare de Lyon. Le TGV jusqu'à Sainté puis le tram, le bus jusqu'à la maison. Il est 14h 30 et nous sommes enfin à la maison. Notre voyage est fini, le raid dont nous avons rêvé pendant 1 an 1/2 est terminé. Au suivant. Que dire du Chili. C'est un pays tout en longueur 4300km pour 180km de moyenne en largeur bordé par l'océan pacifique à l'Ouest et la Cordillère des Andes à l'Est. Pleins de richesse, le cuivre, de l'argent, de l'or, des pierres lapiz lazulis. Un pays producteur raisin et vins, fruits et légumes. C'est un pays en plein essor. Avec une population relativement jeune, ou les projets sont possibles. Les Chiliens des gens sympathiques, accueillants. Un pays ou même une ville de 7 millions d'habitants paraît plus zen que chez nous. Une anecdote: Pasqual qui était dans l'équipe qui nous a accompagné et qui parlait très bien le français discute avec moi et me dit "je suis resté 6 mois en France" je lui demande où ? "A Saint-etienne" ouah ! À Sainté, il faisait des études à l'université et me dit-il "2 fois par semaine, je jouais au foot" à l'Etivallière près de G. Guichard, "non, à la Cotonne "Le monde est petit, s'il revient en France et à Sainté, la maison est ouverte.
|